Dans le domaine des arts et de la culture, les jeunes s’emparent difficilement des dispositifs construits et pensés par leurs aînés. Le monde culturel commence à s’essouffler et demande à être modernisé. Alors que entrepreneuriat semble être la solution dans d’autres domaines, l’est-il aussi pour la culture ?
Tout d’abord revenons sur les fondamentaux de la culture. Quand on parle de culture, on parle de création donc de la conception d’une œuvre originale, de quelque chose qui n’existait pas avant. Quand à l’innovation, ce serait la force motrice de la croissance à long terme, elle est souvent portée par ceux qu’on appelle les entrepreneurs. Les entrepreneurs, vus souvent comme les enfants même du capitalisme, sont donc ceux qui permettent la croissance, le développement et surtout le maintien des domaines économiques.
Des questions se posent donc : L’innovation peut-elle être comparée à la création? Comment entreprendre dans le domaine culturel. Peut-on « disrupter » la culture ?
Le mot « entrepreneuriat » est un tabou dans le milieu culturel. Pour beaucoup, commercialisation et création sont deux termes incompatibles. On ne parle donc que très rarement « d’entrepreneurs culturels » mais plutôt de créateurs artistiques. Mais alors, quelle est la différence économique entre un créateur artistique et un entrepreneur? Lorsqu’un créateur génère de nouvelles idées, l’entrepreneur les met en pratique sur le marché. Le but premier de ce dernier est donc de répondre à une demande de consommateurs, alors que celui du créateur est de trouver de nouvelles façons d’exprimer des idées. La différence est notable, et pourtant il semblerait qu’ils aient besoin de l’un de l’autre pour avancer.
En effet, le milieu culturel a besoin de se moderniser afin de toucher un nouveau public. Investir sur la jeunesse, ce n’est pas seulement tenter de faire en sorte que la culture continue de séduire le public de demain. C’est aussi et avant tout parier sur les projets, les usages et les mouvements culturels et artistiques qui définiront notre futur commun. C’est aussi écouter et accompagner ceux qui les feront émerger. Et donc s’ouvrir à de nouvelles sortes de diffusions et de pratiques.
Ce qu’un grand nombre d’entrepreneurs a compris dans le domaine de l’économie, la logique de l’incubation, de l’innovation et de l’anticipation, beaucoup ont été jusqu’alors incapables d’en voir la pertinence dans le champ culturel. Il devient donc nécessaire d’engager un changement de mentalités en soutenant la réflexion sur le rôle de l’entrepreneur dans la promotion de la culture. Réconcilier l’entrepreneuriat et la culture, la commercialisation des spectacles et la création peut sans aucun doute permettre une très forte croissance du secteur culturel.
Dans une période ou tout est à la privatisation, ou les budgets alloués à la culture sont restreints, l’entrepreneur culturel pourrait bien devenir la troisième voie mêlant commercialisation, tradition et héritage : la création avec l’innovation.
Pour nous, la solution est la SVOD. Nous voulons démocratiser la culture la rendre accessible à tous. C’est pour cela que nous avons créé nos plateformes.
D’abord Opsis TV, plateforme dédiée aux captations théâtrales. Nous sommes partis d’un constat : centrées sur Paris, assez coûteux, des salles peu aménagées pour les personnes âgées ou présentant un handicap, le théâtre est difficile d’accès. Notre plateforme vous propose un large catalogue vous permettant de visionner des spectacles en tout genre, dans votre canapé. Nous avons aussi pensé aux professionnels, aux formations ou aux maisons de retraites en créant des licences faites pour eux. Voilà ! Opsis TV est pour les petits, les plus grands, les professionnels, les amateurs, les lycéens, les retraités, tout le monde en sorte !
En novembre, nous lançons notre deuxième plateforme : Docs Land. Vous pourrez également accéder de chez vous à plus de 1000 documentaires. Du documentaire d’auteurs au documentaire jeunesse en passant par l’histoire, la science, … Il y en a pour tous les goûts. De nombreux documentaires de qualité sont refusés par les distributeurs car, à leurs yeux, ils ne sont pas assez grand public ou pas assez « vendeur »… Nous avons voulu donner une chance à « ses abandonnés » de Netflix en leur donnant une autre visibilité.
Nous avons mis notre petite pierre à l’édifice. Nous avons décidé d’entreprendre dans la culture. Pour nous, oui, cela est possible d’entreprendre dans la culture. Reste à voir si vous nous soutiendrez !